Je me rappelle d’une époque pourtant pas si lointaine où les publications ne comportaient jamais de fautes d’orthographe (peut-être quelques coquilles mais sans plus). Qu’en est-il aujourd’hui ? J’ose à peine faire le bilan. Et pourtant nous disposons maintenant de techniques évoluées, de correcteurs automatiques, imparfaits, mais qui ont le mérite d’exister. Nous sommes quand même loin de l’époque de Gutenberg !
J’en veux pour preuve ce que je peux lire sur internet ou même sur papier. De plus, j’ai été abonné à un magazine pendant environ 20 ans. Trouver une faute d’orthographe dans les premiers numéros était un défi majeur. Trouver un article sans fautes dans les derniers relève de la gageure …
Je trouve dommage que les « garants » d’une langue la traitent avec autant de désinvolture. De nos jours, il faut piocher dans le cercle restreint des écrivains et des pensionnaires de l’Académie Française pour être sûr de trouver quelqu’un produisant des textes sans fautes. Révoltant ? Le mot est fort, mais pour moi oui. Il est dommage de se dire que les journalistes et même les enseignants ne sont plus fiables de nos jours, car ce sont eux qui servent de référence.
L’écriture « SMS » n’est pas forcément en cause. Elle est rapide tout en restant déchiffrable mais n’empêche pas, a priori, l’apprentissage de l’orthographe si elle se cantonne à ce qu’elle est réellement : une facilité. Elle représente pour moi un niveau très bas du langage écrit mais n’interdit pas de connaitre et utiliser d’autres niveaux. Ce qui est regrettable, c’est que beaucoup de personnes ne connaissent que cette écriture et deviennent pour le coup incapables d’écrire « en français ». Est-ce pour autant leur faute ? Je répondrais non, pas complètement. Surtout celle de l’environnement dans lequel elles baignent, qui ne leur facilite pas la tâche.
Malheureusement, face à cette déferlante incontrôlable, on en vient à envisager une simplification de l’orthographe. Je ne tiens pas à rentrer dans ce débat ici, il y a du bon et du mauvais. Mais pour moi c’est un peu comme si on légalisait le vol de cuivre sous prétexte qu’on est dépassé par l’ampleur de la tâche policière et judiciaire …
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